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J'ai croisé je ne sais combien de visages connus. Mais non, j'étais là et j'ai fuis. Chercher l'issue, changer de trottoirs. Observer les cendres tomber et écouter les crépitements. Le crépitement des cendres, le crépitement de la musique au fond des oreilles. Les yeux partout comme les yeux gorgée d'eau. La gorge nouée et les mains cachées au fin fond des poches. La vie ne sourit pas à tout le monde puisqu'elle n'en a pas. Alors j'ai marché. J'ai parcouru les rues de long en large, toucher les vêtements du bout des doigts comme j'aime. Mais non, ça n'a rien fait. Mon visage était le même. Les pensées envahissantes ne s'en allaient pas non plus. Comme tout le reste. Ça nous tombe dessus, comme ça, comme si de rien n'était. Et ça ne s'en va pas.
On reste planté là comme si tout était déjà tracé. On arrive à sourire aux brouillons mais le resultat final est rarement plus plaisant. Alors on devient matérialiste. On s'accroche aux choses qui viennent et reviennent sans qu'on le demande. Mais surtout aux choses qui peuvent s'en aller, qui peuvent prendre de la valeur. Pas comme nous. C'est bien le seul domaine ou plus il y a de zéro plus notre sourire s'agrandit. On ne remet plus rien en question, on laisse faire les choses.
Et puis on se cherche un exemple comme on cherche une cigarette.
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