dimanche 28 mars 2010

J'ai pas du bouffer assez de merde pour encore chialer dans le dos des autres, la tête baissée.

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C'est comme si j'avais perdu la foi. En moi. En lui. Ce monde. Ce monde qui nous entoure, nous encercle, nous emprisonne. La musique qui me poursuit a chacun de mes faits et gestes, qui m'emplit de souvenirs, de remords. C'est dur. Dur de se cacher derrière une multitude de rires jaunes, de faux sourires. Et quand je vois tous ces gens prêts à courir partout, prêts à déplacer le monde pour quelque chose. Pour quelqu'un. Et même si les remords nous suit tous, j'aimerai être comme eux, comme ça. Au moins une fois.
C'est pas toujours facile d'être trop sensible et arrogante. Hautaine et sûre de soi. Heureuse et épanouie. J'aimerais. Moi qui pensais avoir mis la barre assez basse. Mais non, toujours pas assez. Alors on fait comme si. On sourit, on dit oui. Parfois on dit non. Alors on s'excuse, on recule, on fuit. On s'enfuit. Coincé entre deux pensées on tente tant bien que mal de faire le bon choix, prendre les bonnes décisions. On s'défoule, on part en courant. On part pour mieux revenir, on essaye. On écrit, on dessine. On rêve. On rêve un peu trop.
Et quand chaque chose que l'on aperçoit nous semble trop triste, on s'dit qu'il est trop tard.
Une fois sur deux on lache, on plaque. On abandonne tout mais surtout soi. Une fois sur deux on persévère. On s'arrache au monde pour en créer un nouveau.
Et cette petite bulle qui ne cesse de s'agrandir et qui s'adapte au périmètre de notre mal être. Cette bulle que l'on se construit du mieux que l'on peut et qui finit par être détruite, brisée. Il y a et il y aura toujours quelqu'un pour venir planter son épingle dedans. Comment pourrait on. Oui, comment pourrait on vivre sans alors que c'est comme si on naissait avec, qu'on grandissait à deux, là comme ça. Un jour, elle explosera. Alors on recommencera. Et on s'dira que c'est un cercle vicieusement infernal qui nous bouffe. Qui me bouffe.
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