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Mon cœur a sauté en l'air de joie, s'est élancé dans le ciel bleu d'automne, s'est balancé de branche en branche tel Tarzan, faisant la bise à tous les singes qu'il croisait, puis s'est posé fermement au sol, campé sur ses deux pieds, et a marqué le but de la victoire à la dernière minute de la finale de la Coupe du Monde avannt d'être emporté sur les épaules des fans en liesse à travers les rues de Londres. Mais ma bouche, elle, n'a été capable que de ce "Ah".

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You found me.

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Quelques pages de Stephen Clarke après avoir effacé les taches d'encre au bout des doigts. Après s'être enfilé deux, trois cafés. Après avoir surligné le tiers des devoirs. Un samedi matin à l'agence, histoire de faire des fonctions composées, des cosinus & sinus. Des systèmes et même des vecteurs. Les baillements de midi, le bon vieux rock au creux de mes écouteurs. Les sourires du neveu, les grognements de la nièce.

Dimanche débarque, quelques cernes et des petits pains dans l'assiette. Du café, du café.

Un coup de crayon noir, du mascara & un fond de blush. Il pleut, j'ai les cheveux qui ont la bougeotte.

Deux tickets cinéma, & un autre pour une histoire de chocolat viennois, expresso, muffin et cookie chocolat.

La trotteuse me file entre les doigts et quand le bus s'éloigne, c'est deux visages qui se fixent. L'un cloitré sur la vitre, le deuxième au bord du trottoir.

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Week end dans huit heures.

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Un samedi, ou une miette d'heures dans ses bras. Du boulot qui dépasse des feuilles, les premières mauvaises notes, les premières pompes, les premiers coups de fourchette. On entasse les clopes les unes derrière les autres, les cartouches d'encre et le clic clic des stylos billes. Un dimanche familial, et puis dans les bras de mon Chaton. Un lundi midi sur un banc public, un lundi midi ou un amoureux vous tend la main à la sortie des cours. Un mardi pluvieux, un mercredi médecin, et un jeudi trop chaud trop chiant trop long trop trop trop.

Les jours s'enfilent comme un collier de grosses perles. Quelques bisous volés par ci par là et je commence par Français.

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FUCKIN' DAY.

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Laugh Out Loud.

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" J'aime bien les Smart aussi. "

" Ouais j'aime bien les nouvelles avec 4 roues. "

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Teen Lovers and Private Affair.

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Si les cons étaient des fleurs,
la salle des profs serait le plus beau des jardins.

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Chicken Fried.

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Les bancs retrouvent les lycéens, les trottoirs leurs kilos tonnes de mégots et les litres de café.

On remet les écouteurs à fond, coincé entre un môme et la vitre du bus pleine de buée. On entend les clac clac des talons dans les allées et les rires à travers les portes de cours. Les traces de craies blanches sur les doigts, les bouquins qui claquent sur les tables et les mains qui se lèvent.

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Un brin d'amour sur mes lèvres.

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Et quand sa main effleure ma joue.
Et quand ses lèvres effleurent les miennes. 

Deux regards qui se croisent, une esquisse, une fossette qui apparait. Sentir ses mains sur mes hanches, sa chaleur contre mon corps, entendre son souffle au creux de mon cou. Arriver vers lui, passer ma main dans ses cheveux et lui soutirer son tee shirt. Le souffle qui augmente, le cœur qui bat plus vite.

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Edward Sharpe & The Magnetic Zeros.

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J'avais bien quelques gribouillis en guise de devoirs pour demain, le genre de notes que l'on met plus de temps à déchiffrer qu'à faire. Une histoire de fonctions au coin d'une feuille, des bribes de phrases en anglais et toute une liste de bouquins qui débarque. Gotta feeling en boucle, et une douche à prendre.
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La vie est ailleurs.

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Et comme cette envie d'avoir du sable coincé entre les orteils. 

Mais il a fallu retourné au lycée. C'était comme un retour au primaire ; un amoureux dans la main, des listes d'élèves sur les portes et cette bonne vieille sonnerie. Première S & une moyenne de trente-deux heures de cours par semaine, comptant les deux heures de footing du jeudi matin et les quatres heures d'arts.

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J'ai un amoureux pas comme les autres.

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Et personne ne me l'enlevera.

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